Le Château
Le château composé d’une bâtisse datée de 1624 et d’un manoir moderne (fin XIXème siècle)
propriété privée n’est pas visitable.
L’origine féodale est déjà citée dans les chartes de Cluny entre 1049 et 1100 où apparaissent un certain. Bernard de Curtillis, chevalier, et son fils Robert.
De plus au nord du cimetière on croit reconnaître une motte castrale.
L’élégance des vestiges de la construction, visibles depuis la route de Charolles, vient des lucarnes à fronton triangulaire et de la tour ronde au toit en poivrière.
L’originalité anecdotique de l’édifice réside surtout dans le prolongement de la tour par un portail en plein cintre portant gravée en vieil espagnol :
"Huespe y prece Allos tres dias hyede"
Qui se traduit littéralement et approximativement par :
"Hôtes, je vous prie, Au bout de trois jours partez"
Cette inscription est a rapprocher d’un proverbe arabe qui ajoute : « au bout de trois jours le poisson sent mauvais ». La légende de Curtil est souvent traduite par « L’hôte comme le poisson, au bout de trois jour sent », sous entendu que l’hôte doit partir au bout de trois jours de présence.
L’épitaphe rappelle que le comté de Charolais a appartenu un temps à l’Espagne (XVIIème siècle), d’où l’explication probable de l’origine du nom de la commune limitrophe à Curtil : « La Chapelle du Mont de France », désignant qu’à portée de vue nous étions « en France ».
Cette recommandation scripturale aux voyageurs faisant halte à Curtil n’était pas sans cacher, aussi, probablement, un esprit malicieux à l’égard des occupants espagnols.
Enfin c’est dans la cour du château que les eaux de Saint Genest (voir Saint patron de l’église paroissiale) aux propriétés bienheureuses jaillissent limpides, outre de guérir de la fièvre, des rhumatismes et du rhume, elles donnaient du lait aux nourrices….
Ces eaux furent l’objet d’un culte particulier, chaque année le 15 août, jusqu’au début du XXème siècle.